RISQUES PSYCHOSOCIAUX : DE LA NECESSITE DE PREVENIR L’HYPER-CONNEXION

Deconnexion 1

Lors de l’élaboration et la mise en place de cette loi sur le « Droit à la déconnexion », en juillet 2016, l’objectif était de permettre aux salariés de concilier vie personnelle et vie professionnelle, tout en luttant contre les risques de burn out (syndrome d’épuisement professionnel) :

  • Troubles du sommeil: Insomnies fréquentes, addiction aux somnifères…
  • Difficultés à se concentrer: Le manque de sommeil et le stress ont un impact sur la qualité du travail
  • Problèmes digestifs: Le burn out a bien souvent des conséquences sur le nerf vagal ce qui peut entraîner constipations, diarrhées, mauvaise haleine fréquente…
  • Douleurs musculaires: Les douleurs aux cervicales, les troubles musculo squelettiques (TMS) voire une boule au ventre liée à un stress musculaire
  • Problèmes de peau: Lors d’un burn out, les nerfs sont mis à rude épreuve ce qui peut avoir des conséquences sur la peau. Infections cutanées, mycozes et eczéma sont des symptômes à prendre en compte.
  • Variation de poids: Le stress lié au burn out pompe énormément d’énergie. Conséquence, les personnes touchées par le syndrome mangent beaucoup plus. Mais certaines peuvent également être touchées par la perte d’appétit. Dans tous les cas, la variation de poids est un bien mauvais signal.
  • Problèmes cardiaques: Le cœur ne sort pas toujours intact d’un burn out. Pouls élevé et hypertension artérielle sont des éléments qui peuvent mettre la puce à l’oreille.
  • Addiction: Comme toute situation de mal-être, le burn out est une situation propice à la dépendance (cigarette, alcool, nourriture, sport…).
  • Détérioration du rapport aux autres: Collègues et proches peuvent être en première ligne lors d’un burn Celui-ci se manifeste par une capacité à s’énerver rapidement, à faire preuve de cynisme et de pessimisme. Inversement une personne en situation professionnelle peut ressentir un sentiment d’impuissance, d’abattement et d’apathie.
  • Situation de déni: Le burn out est souvent vu comme un mal honteux. La personne touchée peut se sentir coupable ce qui peut entraîner un déni sur sa situation.

 

Aujourd’hui, plus de 4 ans après son entrée en vigueur, ce « droit à la déconnexion » est aujourd’hui mis à mal par la généralisation du télétravail et des nouveaux modes de travail mis en place précipitamment. Le nombre de salariés exposés au « stress numérique » a augmenté de façon très significative et impose aux entreprises de mettre en place de nouvelles mesures de prévention.

 

Augmentation de la charge mentale, absence de règles claires

Face aux sollicitations constantes provenant des mails, « chat », appels de collègues, etc. de nombreux de salariés ont été exposés ces derniers mois à un stress inédit auquel ils n’étaient pas préparés et face auquel ils ne disposent pas toujours de marges de manœuvre.

Interruptions dans le travail, pression temporelle, excès et flux continu d’informations, les salariés sont en effet soumis à une forte charge mentale pouvant rapidement les conduire à se sentir dépassés par les évènements. D’autant plus en cas d’absence de règles claires, par exemple quant aux délais de réponses attendus, générant des difficultés à prioriser et poussant les salariés à une hyper-réactivité et à un traitement des sollicitations en temps réel.

Le télétravail amenant de nouvelles modalités de travail mais parfois aussi une nouvelle organisation personnelle, les salariés ne disposent plus toujours non plus du cadre temporel qui les structurait auparavant et leur permettait de déconnecter (par exemple pause-café ou activités et habitudes au moment du déjeuner qui rythmaient leur journée). Les heures de travail ne sont pas forcément décomptées et le risque d’être sans cesse connecté à son travail par l’intermédiaire des outils numériques, y compris en dehors de ses horaires habituels de travail, augmente sensiblement.

Il devient alors difficile de faire une distinction nette entre les heures de travail et la vie à la maison qui, peu à peu, risque d’être « envahie » par le champ professionnel.

 

Conséquences de « l’hyper-connexion » et pistes d’actions

De nombreuses études soulignent les conséquences néfastes de cette connexion permanente, les risques qu’elle se transforme en une véritable addiction et porte atteinte à notre santé et à notre vie privée.

Pour lutter contre ce phénomène, et éviter que cette hyper-connexion devienne une norme tacite au sein des entreprises, une prise de conscience collective est nécessaire. Elle doit amener les entreprises et leurs représentants à renégocier et renforcer sensiblement les mesures prévues initialement dans le cadre du droit à la déconnexion, à savoir mettre en place des instruments de régulation de l’outil numérique pour s’assurer du respect des temps de repos et de congés.

La sensibilisation de l’ensemble des salariés à ces enjeux, le positionnement et la responsabilisation du management, mais aussi le repérage de pratiques abusives et l’évaluation de la charge de travail, peuvent faire partie des réponses à mobiliser pour relever ce défi d’actualité.

Sans remettre en cause la finalité principale de l’Entreprise, à savoir être efficace et rentable, le Management responsable, bienveillant, aujourd’hui se doit d’être capable de prendre en compte cette problématique, de la traiter et d’y apporter des solutions car il en va de la santé des salariés (qui représentent un des piliers essentiels de votre organisation) et donc…….de l’Entreprise.

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